https://ltad.alpinecanada.org/athletes/savoir-faire-physiqueCROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT

À ce stade, les jeunes skieurs éprouvent une période de croissance et développement lente et graduelle. 

L’accent doit être mis sur l’exécution des bons patrons moteurs et techniques, le développement de la force, de l’agilité, de l’équilibre et de la coordination ainsi que sur le perfectionnement des habiletés motrices fondamentales afin de favoriser l’amélioration des habiletés techniques. La répétition permet de consolider la plupart des patrons moteurs.

Le programme d’entraînement physique devrait principalement être axé sur l’entraînement de l’équilibre. 

Il faut encourager les jeunes skieurs à améliorer la souplesse, l’agilité, l’équilibre et la coordination à mesure que le mécanisme d’équilibre situé dans l’oreille interne atteint progressivement sa maturité. La planification des activités doit tenir compte des différences sur le plan de la maturité physique et émotive. Un programme bien équilibré comprend des activités stimulantes et axées sur la réussite.

Planifier des activités amusantes pour favoriser la proprioception et intégrer des jeux d’agilité et de coordination pour améliorer la rapidité. 

Les enfants devraient viser 180 minutes d’activité physique quotidienne, dont 60 minutes consacrées à une activité physique d’intensité élevée. Ils devraient faire de l’activité physique selon la durée maximale prévue.  
Les parents doivent limiter le temps d’écran et créer des environnements propices au jeu libre. Ils devraient faire de l’activité physique avec leur enfant et leur servir de modèle quant aux bienfaits positifs de l’activité physique.  

SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE

Les habiletés liées aux fondements du mouvement constituent la base du savoir-faire physique. Ces habiletés sont indispensables au développement du skieur puisqu’elles constituent la base de la pratique de sports complémentaires et du ski de compétition. Des études montrent que beaucoup d’enfants et d’adolescents abandonnent la pratique du sport parce qu’ils n’ont pas acquis les habiletés liées aux fondements du mouvement

C’est au cours de ce stade que les skieurs consolidents les habiletés liées aux fondements du mouvement. L’acquisition de ces bonnes habiletés lui permet ensuite d’exceller en ski de compétition et dans divers sports complémentaires qui appuient le développement des habiletés athlétiques tout au long de sa carrière de ski.

NOS SKIEURS DOIVENT ÊTRE DOTÉS D’UN SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE DANS UN ÉVENTAIL D’ACTIVITÉS SPORTIVES. LA RESPONSABILITÉ DU DÉVELOPPEMENT DU SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE REPOSE ULTIMEMENT SUR LES PARENTS DE CONCERT AVEC LES ENTRAÎNEURS ET LES CLUBS DE SKI. 

Habiletées liées aux fondements du mouvement

Habiletés liées à la stabilité – La capacité de sentir un déplacement du corps qui entraîne un déséquilibre et de pouvoir se rééquilibrer rapidement et avec précision pour maintenir la stabilité grâce aux mouvements compensatoires appropriés. Par exemple, s’équilibrer, pivoter, esquiver, pousser, tirer et tourner.

Habiletés locomotrices – Il s’agit des mouvements responsables du déplacement du corps d’un endroit à l’autre. Par exemple, marcher, courir, sauter, glisser et sauter. 

Habiletés de manipulation – Il s’agit des mouvements responsables pour lancer, attraper ou se déplacer en tenant un objet comme une balle, une rondelle ou un disque. 

 

RESSOURCES SUR LE SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE:

Physical Literacy Concept Paper Ages 0-12 Years (en anglais)

Pour en savoir plus: http://litteratiephysique.ca/

Télécharger la Déclaration de consensus canadien sur la littératie physique

Visionner la courte vidéo Qu'est-ce que la littératie physique?

 

Apprenez comment enseigner les habiletés liées aux fondements du mouvement en suivant l’un des ateliers sur les Habiletés liées aux fondements du mouvement PNCE destinés aux parents et aux entraîneurs

Capacité cardiorespiratoire

La taille du cœur augmente par rapport au reste du corps, ce qui fournit une capacité d’endurance adéquate pour répondre aux exigences de la plupart des séances d’activités aérobiques de faible intensité sur une longue durée.  

Comme le système anaérobie du jeune skieur n’est pas encore entièrement développé, sa capacité restreinte à exécuter un travail anaérobie ne lui permet pas de tirer parti de l’entraînement par intervalles. La natation est un excellent sport pour améliorer le système cardiorespiratoire tout en minimisant le stress sur les articulations, les ligaments et les tissus conjonctifs.   

Dans le cadre d’exercices d’agilité et de coordination, les jeunes peuvent effectuer des efforts intenses très courts (de 5 à 10 secondes).  

Force et conditionnement

À ce stade, les grands groupes musculaires sont plus développés que les petits groupes musculaires. On doit graduellement initier les jeunes aux mouvements de précision et de coordination nécessitant la sollicitation des plus petits groupes musculaires. Vous pouvez poser des défis aux enfants en créant des activités d’équilibre simples pour qu’ils améliorent leur capacité à recentrer le corps, ce qui exige l’interaction des grands et des petits groupes musculaires. Le programme d’entraînement physique devrait principalement être axé sur l’entraînement de l’équilibre.

Les activités physiques doivent comprendre l’utilisation de bandes élastiques de résistance, de ballons lestés, de ballons d’exercice et du poids du corps dans des milieux amusants et créatifs. La pratique de simples exercices de stabilisation du tronc doit être intégrée pour améliorer la stabilité en ski. 

Les exercices d’introduction à la musculation doivent inclure les patrons moteurs nécessaires exécutés avec la bonne technique:
  1. Mouvement de squat (flexion des jambes): est introduit par l’exécution de squats normaux (sur deux jambes) avec le poids du corps. Ensuite, on peut passer aux squats sur une jambe puis progressivement augmenter l’amplitude de mouvement. 
  2. Mouvement de flexion des hanches: se fait en fléchissant les hanches pour toucher les orteils avec les doigts ou les mains en position assise ou debout.
  3. Mouvement de fente: se fait en commençant par de simples fentes avant et en progressant vers le mouvement en fente arrière et en fente latérale; progressez vers le mouvement de fente avec saut en utilisant la bonne technique.
  4. Actions de pousser: montrer aux athlètes comment pousser correctement; pousser contre le mur et le plancher, pousser un ballon lesté au-dessus de la tête et en l’éloignant du corps, pousser contre le sol et sauter dans les airs. Pousser contre la neige ou la glace en patinant.
  5. Actions de tirer: montrer aux athlètes comment soulever le corps pour effectuer une traction à la barre, tirer un objet vers le corps, jouer au tir à la corde et à ramer.
  6. Mouvements de manutention: se fait en transportant un objet d’un endroit à l’autre en tenant la charge près du corps, ensuite en déplaçant la charge d’un côté à l’autre du corps, puis en l’éloignant du corps afin de créer un déséquilibre.

La force et la coordination musculaire s’amélioreront rapidement par la pratique de sports complémentaires qui favorisent le développement du savoir-faire physique. Les gains en force sont principalement attribuables au développement du système nerveux et de la croissance musculaire.

Étant donné que le corps est en croissance et en développement, les tissus sont plus vulnérables aux lésions. Bien que les ligaments et les tissus conjonctifs se renforcent, les extrémités osseuses n’ont pas terminé leur processus de durcissement, soit la calcification. Il est important de choisir un nombre approprié de répétitions pour répondre aux besoins de chacun des athlètes ainsi que de les encourager à effectuer un échauffement approprié en préparation au mouvement et à utiliser la bonne technique dans l’exécution des exercices et des activités. 

Préparation au mouvement

Il est important de faire une séance de préparation au mouvement avant de commencer toute activité d’entraînement. 

La préparation au bon mouvement permet de:

  • Élever la température corporelle et activer le cerveau en préparation aux activités physiques.
  • Favoriser le développement des qualités athlétiques pour devenir de meilleurs coureurs. 
  • Renforcer le corps en faisant plus d’activité physique. 
  • Préparer adéquatement le corps au mouvement et améliorer la manière d’exécuter le mouvement, ce qui réduit les risques de blessure en skiant ou en participant à des activités inhabituelles. 
  • Favoriser le sentiment de réussite en acquérant des habiletés, de la confiance et de la motivation à surmonter des difficultés et en améliorant le savoir-faire physique.

Une séance de préparation au mouvement doit être effectué avant de commencer toute activité d’entraînement. 

 

Ressources de préparation au mouvement: 

Sport for Life Physical Literacy Movement Prep Guide for Ages 7 & 8 (en anglais seulement)

Sport for Life Physical Literacy Movement Prep Guide Ages 9 & 10 (en anglais seulement)

Littératie physique - préparation au mouvement

PRÉPARATION PHYSIQUE DES SKIEURS PARA-ALPINS

Les mêmes éléments du plan de développement à long terme du skieur et de la préparation physique doivent être pris en considération. Toutefois, pour les athlètes para-alpins, certains éléments doivent être pris en compte selon la déficience physique de chaque personne. Il faut être conscient qu’en raison de la nature différente des besoins de chaque athlète, le programme sera établi sur une base individuelle. Bien que le programme d’entraînement soit sensiblement identique au programme pour les athlètes non handicapés, des considérations supplémentaires doivent être prises en compte pour chacune des catégories.

Skieur non-voyant

Buts: Améliorer la proprioception et l’équilibre afin d’accroître la confiance sur le plan de l’orientation spatiale et, si possible, améliorer l’interaction et la communication avec le guide.

Éléments à tenir compte:

  • En général, aucune restriction physique ni modification n’est apportée aux procédures de tests physiques.
  • Il faut enseigner les mouvements avec le poids du corps puis progresser vers les mouvements de déplacement d’objets externes et de manipulation d’objets.
  • La progression des phases d’envol et de réception lors de sauts peut aider à renforcer la proprioception, ce qui peut améliorer l’équilibre et la coordination.
  • Les séances d’entraînement physique à l’extérieur nécessitent souvent que l’athlète non-voyant soit accompagné d’un guide expérimenté.

Skieur assis

Buts: Développer et améliorer l’équilibre en position assise, la force musculaire au niveau du tronc ainsi que des muscles stabilisateurs de l’omoplate et de l’épaule, et possiblement les stabilisateurs de la hanche.

Mesure de sécurité: Il est important de connaître le score de l’évaluation asiA (American spinal injury association) selon le type de lésion médullaire afin de bien comprendre l’état des fonctions sensorielles et motrices de l’athlète.

Éléments à tenir compte:

  • Hypertension orthostatique: modifier graduellement la position.
  • Dysréflexie autonome (se produit chez les blessés médullaires de niveau T6 ou supérieur): vérifier si l’athlète est allé aux toilettes avant l’entraînement et s’il ne souffre pas d’infection urinaire. Il doit éviter le port de vêtements serrés et les stimuli potentiellement nocifs.
  • Fonction respiratoire: l’athlète a-t-il besoin d’un dispositif de toux assistée.
  • Éviter le surentraînement, car l’athlète pourrait avoir de la difficulté à réaliser ses activités de la vie quotidienne.
  • L’athlète pourrait nécessiter plus d’aide qu’en temps normal afin de se déplacer avec son fauteuil dans la salle de musculation ou l’aire d’entraînement.
  • Il faut être conscient des zones insensibles afin d’éviter les frottements et les points de pression lors de certains mouvements.

Skieur debout

Buts: Corriger les déséquilibres musculaires qui peuvent se produire. Favoriser l’utilisation des bons schémas moteurs tout en étant conscient que l’exécution ne sera peut-être pas parfaite.

Mesure de sécurité: lorsqu’un athlète a un membre amputé, il est important qu’il prenne soin de sa PEAU, notamment lorsque l’entraînement a lieu dans un environnement chaud.

Éléments à tenir compte:

  • Il faut comprendre les différences qui existent entre les athlètes sur les plans de l’amplitude du mouvement, de la force et du positionnement.
  • Bien que toutes les facettes de l’entraînement physique (c.-à-d. la force, la puissance, l’agilité, etc.) puissent être entraînées, elles peuvent varier d’un athlète à l’autre et même pour un athlète (p. ex., les mouvements du côté droit ne sont pas identiques à ceux du côté gauche).
  • Certains athlètes (p. ex., un athlète atteint de paralysie cérébrale ou victime d’un AVC) pourraient nécessiter des mouvements différents de chaque côté. Toutefois, il ne faut pas négliger le côté du corps qui fonctionne moins bien.

IL EST INDISPENSABLE QUE LES ENTRAÎNEURS ET L’ÉQUIPE DE SOUTIEN INTÉGRÉ (ÉSI) SE PARLENT ET CONNAISSENT LE STATUT FONCTIONNEL, LE NIVEAU TECHNIQUE ET LES CAPACITÉS DE CHAQUE ATHLÈTE AFIN DE FAVORISER UNE MEILLEURE HARMONISATION DU DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE, TACTIQUE, MENTAL ET TECHNIQUE ET DE CRÉER LE MEILLEUR ENVIRONNEMENT POSSIBLE POUR ASSURER UNE CROISSANCE OPTIMALE.