Compétitionner pour gagner
COUREUR PROFESSIONNEL
Au cours de ce stade, les coureurs ressentent de plus en plus de pression pour performer et gagner des médailles. C’est au coureur qu’incombe la responsabilité de s’occuper des détails en dehors des lieux d’entraînement et de compétition. Les parents et les entraîneurs sont là pour s’assurer que les athlètes se reposent suffisamment et que le temps de régénération est suffisant pour faire face aux exigences croissantes de la pratique du sport et de la vie sociale. Il incombe au coureur de faire des choix judicieux en matière de santé et de bien-être.
- Garçons Alpine Canada National Teams
- Filles Alpine Canada National Teams
- Équipes nationales de Canada Alpin
- ÉCSA, Ski Cross Canada, ÉCSPA
SOMMEIL ET RÉGÉNÉRATION
SOMMEIL
Au cours de ce stade, il est crucial de veiller à ce que les coureurs ne soient pas surentraînés, car le corps peut être plus susceptible aux blessures. Il est important que les coureurs établissent une routine de sommeil afin de pouvoir gérer le stress supplémentaire de la fatigue liée au voyage et au décalage horaire en raison d’un calendrier de compétitions chargé.
Le temps de sommeil total dont un coureur de ski a besoin est l’élément clé de la récupération ou la régénération postérieure à l’exercice (RRPE).
Le manque de sommeil ou la dette cumulative de sommeil sont associés à des perturbations touchant l’humeur, la capacité de concentration, la motivation, l’endurance et le rétablissement, qui ont un effet négatif sur la performance et exposent l’athlète à un risque de surentraînement ou de sous-récupération..
DURÉE
- 8 à 10 heures par jour
- + sieste de 30 minutes entre 14 h et 16 h
QUALITÉ
- Assurer un environnement de sommeil confortable en voyage et en compétition.
- Exercer une surveillance pour voir si le stress et l’anxiété occasionnés par les compétitions provoquent de l’insomnie.
- Adopter une stratégie de siestes régulières.
- Exercer un suivi pour déceler tout excès de sommeil et de fatigue.
- Observer le sommeil pour déceler tout trouble du sommeil.
PHASE
- Maintenir une routine stable de sommeil et de sieste.
- Assurer une exposition quotidienne à la lumière tôt le matin pendant 30 minutes.
- Exercer une surveillance pour déceler tout retard de phase du sommeil (difficulté à s’endormir et à se lever pour aller à l’école).
- Maintenir de bonnes habitudes alimentaires (le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée). Se rappeler de rompre le jeûne.
POINTS PRINCIPAUX
- Souligner l’importance de la routine du sommeil.
- Renoncer aux technologies de l’information (temps à l’écran) avant d’aller au lit.
- Exercer une surveillance pour déceler toute dette de sommeil cumulative (c.-à-d. moins de 9 heures par nuit ou moins de 56 heures par semaine).
- Les stratégies pour assurer un sommeil suffisant comprennent l’intégration de siestes.
- Surveiller la prise de caféine.
- Si le sommeil du coureur est de mauvaise qualité, demander de l’aide.
Un journal de sommeil peut servir à déterminer les comportements actuels en vue d’établir des programmes d’entraînement et de récupération qui s’harmonisent avec le besoin en sommeil.
IL NE FAUT PAS S’ENTRAÎNER LORSQUE L’ESPRIT ET LE CORPS MANQUENT DE REPOS!
RÉGÉNÉRATION
Au stade Compétionner pour gagner, le temps de récupération et de régénération fait partie intégrante du plan de périodisation. À mesure que les coureurs cherchent à améliorer leurs performances, on doit apporter des modifications dans la fréquence, la durée et l’intensité de l’entraînement. Ces modifications peuvent survenir à divers moments et dépendent de la phase d’entraînement (c.-à-d. la phase de compétition ou la phase de préparation) afin de s’assurer que le coureur aura le temps de récupérer et de s’adapter à la charge d’entraînement. Un bon suivi quotidien de la charge de travail et de la fatigue peut aider à détecter si le coureur s’adapte au programme d’entraînement et à réduire les risques de fatigue chronique non fonctionnelle, de maladies ou de blessures (Halson, 2014).
À ce stade, le nombre de variables à surveiller augmentera en fonction de la participation accrue de l’athlète au sport. Les entraîneurs et les coureurs devraient tenir un registre des activités quotidiennes (prenant également en compte l’évaluation de la charge de travail, de la durée et de l’intensité). Les entraîneurs devraient revoir quotidiennement le volume d’entraînement, et le modifier en fonction de chaque coureur, afin de s’assurer que les coureurs sont bien stimulés pour favoriser une adaptation positive tout en veillant à ce que le temps de repos et de régénération soit suffisant.
Dans le cadre de leur routine quotidienne, les coureurs devraient également remplir un simple questionnaire au début de chaque journée. Les questions de suivi devraient évaluer le niveau de plaisir, le niveau d’énergie dépensée, la nutrition, l’hydratation, les courbatures, le niveau de stress, l’estime de soi, la qualité du sommeil, les maladies et les blessures. Au début de chaque séance d’entraînement, l’entraîneur devrait vérifier si les coureurs sont bien reposés, s’ils ont bu de l’eau et s’ils ont bien mangé en vue de l’entraînement ou de la compétition.
Les coureurs doivent être incités à comprendre l’incidence de leurs choix en dehors de l’entraînement et de la compétition. On doit enseigner aux coureurs les bonnes stratégies de récupération et de régénération, dont les techniques de gestion du stress. On doit également les encourager et les responsabiliser à adopter la meilleure démarche qui fonctionne pour eux afin de s’assurer qu’ils sont physiquement et mentalement prêts pour le prochain entraînement ou la prochaine compétition.
Les athlètes doivent apporter une collation et de l’eau pour refaire le plein d’énergie après la séance d’entraînement. Ils doivent commencer à assumer une plus grande part de responsabilité dans le processus de récupération et de régénération.
La création d’une routine quotidienne après le ski permet aux coureurs d’établir une phase de relaxation et de régénération en vue d’une bonne nuit de sommeil. La routine de récupération doit comprendre des exercices de récupération active de courte durée et quelques étirements légers.
NUTRITION
À ce stade, les coureurs de l’équipe nationale travaillent avec des nutritionnistes et des chefs cuisiniers afin de concevoir des régimes alimentaires pour répondre adéquatement à leurs besoins énergétiques.Un coureur qui mange sainement obtient les nutriments et l’énergie dont il a besoin pour s’entraîner et faire de la compétition de ski. Les entraîneurs et le personnel de l’ÉSI doivent continuer à éduquer les athlètes et à renforcer les bienfaits d’une saine alimentation, à savoir refaire le plein d’énergie et s’hydrater avant, pendant et après l’entraînement et la compétition. Les coureurs devraient connaître les éléments essentiels de la nutrition sportive afin qu’ils mangent comme un champion et s’alimentent bien pour devenir un skieur de haute performance.
- Utilisez le Guide alimentaire canadien pour vous aider à planifier des repas sains.
- Planifiez vos repas afin d’avoir sous la main tous les aliments dont vous aurez besoin pour préparer un repas nutritif dans le délai prévu.
- Planifiez et préparez des collations et des repas sains à apporter en ski et à prendre pendant et après l’entraînement.
- Incitez les athlètes à toujours avoir une bouteille d’eau pleine et à boire souvent. Le temps froid est déshydratant. Incitez-les à siroter une boisson chaude contenant des électrolytes ou un thé pour maintenir un bon niveau d’hydratation pendant la journée de ski.
- Encouragez-les à surveiller les signes de faim et de satiété et à en tenir compte.
- Encouragez les coureurs à comprendre comment lire l’étiquetage des aliments ainsi qu’à apprendre à préparer de simples repas.
Le programme Fuel for Gold, qui fonctionne en partenariat avec l’ICS de Calgary, offre des conseils judicieux sur la nutrition dans le blogue présenté par Kelly Anne Erdman, MSC, RD, CSSD. SC, RD, CSSD.
DÉFICIT ÉNERGÉTIQUE RELATIF DANS LE SPORT (RED-S)
Le déficit énergétique relatif dans le sport (RED-S) est une affection pouvant toucher les skieurs des deux sexes et de tous les âges. Il s’agit d’un syndrome qui altère le fonctionnement physiologique, comme le métabolisme, la fonction menstruelle, la santé osseuse, l’immunité, la synthèse des protéines et la santé cardiovasculaire, en raison d’un déséquilibre entre l’apport énergétique et la dépense énergétique. (Mountjoy et coll., 2014).Les performances sportives ne peuvent pas être optimales lorsque les réserves énergétiques sont faibles. Il est donc indispensable au cours de ce stade de développement d’évaluer les besoins caloriques et de modifier l’apport alimentaire en fonction des besoins énergétiques de l’entraînement et de la compétition.
Une diminution de l’apport énergétique peut contribuer au risque d’ostéoporose, ce qui peut réduire la croissance osseuse, affaiblir les os, réduire la masse osseuse, augmenter le risque de fractures de stress et entraîner une ostéoporose précoce. Les fractures de stress peuvent empêcher un coureur de ski de s’entraîner ou de compétitionner pendant une longue période.
Les athlètes atteints de ce déficit sont exposés à un risque accru de blessures et à une diminution de l’endurance et de la force musculaire accompagnés d’un manque de coordination, de troubles de jugement, d’irritabilité et de dépression (Mountjoy et coll., 2014).
Chez les filles, un apport énergétique insuffisant ou inadéquat peut également retarder l’apparition des premières règles et causer d’autres irrégularités en raison de la diminution de la production d’œstrogènes. Il est important que les parents et les entraîneurs surveillent les filles, car elles sont maintenant plus susceptibles d’avoir des problèmes d’humeur pouvant mener à la dépression, à des troubles de l’alimentation ou à une mauvaise estime de soi. Le taux de fer devrait être vérifié par un professionnel de la santé et surveillé, au besoin. https://www.wada-ama.org/fr/nos-activites/standards-internationaux
SUPPLÉMENTS
Les coureurs doivent être minutieusement sensibilisés à l’usage de substances améliorant la performance et à leurs effets secondaires possibles. La recherche montre que l’adoption d’un régime alimentaire équilibré est un moyen légitime d’obtenir des performances optimales.Pour un athlète, le sport, c’est la compétition et donner le meilleur de soi dans cette quête de dépassement et d’excellence sportive. Utiliser des substances ou des méthodes interdites revient à tricher et peut nuire grandement à la santé d’un athlète. Le dopage mine les fondements mêmes du sport et nuit gravement à l’intégrité, à l’image et à la valeur du sport.
Les coureurs de ski sont des modèles et ont beaucoup d’influence auprès des jeunes. Le comportement des athlètes de l’élite a une grande incidence sur les jeunes qui les admirent et cherchent à émuler leurs héros du sport, et à reproduire leurs actions et attitudes.
Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) est reconnu comme l’organisation nationale antidopage du Canada. Il a été désigné par la communauté sportive canadienne comme l’organisation indépendante responsable de l’administration du Programme canadien antidopage (PCA) .
Le CCES, en collaboration avec les organisations sportives, les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien médical, travaille dans l’intérêt de tous les Canadiens pour éliminer le dopage dans le sport et protéger le droit des athlètes de prendre part à des compétitions dans un climat juste et éthique.
Le PCA constitue un ensemble de règles concernant l’usage de substances et de méthodes interdites dans le sport que les organismes nationaux de sport (ONS) et les organismes multisports (OMS) ont adopté pour protéger l’intégrité du sport et les droits des athlètes non dopés.
Le PCA est conforme au Code mondial antidopage (Code) et de ses six Standards internationaux, qui traitent de divers aspects techniques et de leurs propres documents techniques. Les organisations, les athlètes, le personnel de soutien des athlètes et les autres personnes qui font partie des organismes de sport ayant adopté le PCA acceptent de suivre ces règles pour participer au sport et d’être liés à ces règles.
Le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES) ne préconise pas l’usage de suppléments, mais reconnaît que les athlètes les utilisent souvent. Veuillez lire la position du CCES par rapport à l’usage des suppléments afin de mettre en garde les coureurs sur le risque de violations aux règles antidopage s’ils prennent des suppléments.
PRÉVENTION DES BLESSURES
Les coureurs qui sont en bonne forme physique, qui ont acquis un savoir-faire physique et qui portent de l’équipement bien adapté pour le ski ou toute activité sportive devraient être en mesure de prévenir la plupart des blessures. Le principal outil d’un coureur est son corps et faire tout ce qu’il peut pour le protéger contre les blessures est vital!
En suivant les simples étapes suivantes, les coureurs devraient pouvoir optimiser leurs résultats sans s’exposer à des risques de blessures:
- Prendre le temps de s’échauffer.
- Choisir le bon matériel et adapter l’équipement en fonction des besoins des athlètes.
- Rester bien hydraté (c’est primordial pour compenser la perte de liquides et de minéraux).
- Écouter son corps (entraînez-vous à fond lorsque vous avez de l’énergie).
- Ne pas oublier que la récupération est aussi importante que la préparation.
VOICI QUELQUES FACTEURS DE RISQUE LIÉS AUX BLESSURES:
- La condition physique: les coureurs doivent être suffisamment en forme pour relever les défis de l’entraînement et de la compétition.
- L’athlète revient-il d’une blessure?
- L’équipement est-il bien adapté et fonctionne-t-il correctement? Une pièce d’équipement qui fonctionne mal, qui ne convient pas au coureur ou qui est mal ajusté peut faire plus de tort que de bien.
- L’équipement de protection, tel que le casque, peut aider à prévenir les blessures à la tête.
- Continuer à skier lorsqu’on sent la fatigue ou ne pas prendre suffisamment de pauses pour se reposer. Souvent, prendre une courte pause en haut du parcours en faisant quelques exercices d’échauffement est tout ce qu’il faut pour recharger les batteries.
- Skier en dehors de sa zone de difficulté optimale et de sa zone de confort. Le niveau de difficulté dépend des capacités techniques et physiques du skieur. Il est important que le parcours soit tracé en fonction du niveau d’expérience de l’athlète. Lorsque le skieur est exposé à des activités qui dépassent grandement ses capacités, cela peut entraîner de la frustration, un échec, une diminution de la motivation et la possibilité de blessure.
- Avant d’arriver à l’entraînement, le skieur doit être bien reposé, bien hydraté et avoir bien mangé. Une bonne hydratation et une bonne alimentation tout au long de la journée permettront de réduire le risque de blessure.
- Selon le niveau d’habileté du coureur, les conditions de neige changeantes peuvent l’affecter. C’est pourquoi il est important de recueillir l’avis des athlètes à propos du terrain et des conditions de neige.
IL EST POSSIBLE DE PRÉVENIR LES BLESSURES LORSQUE LES SÉANCES D’ENTRAÎNEMENT SONT BIEN PLANIFIÉES ET DIRIGÉES PAR DES ENTRAÎNEURS PROFESSIONNELS.
Une séance d’entraînement bien planifiée doit comprendre les activités suivantes:
- Présenter au début l’activité et les habiletés qui feront partie de la séance.
- Faire un échauffement en encadrant la préparation physique au mouvement.
- Planifier la progression des habiletés selon le niveau d’habileté et l’âge de développement des coureurs.
- Faire une inspection du parcours ou du terrain utilisé.
- Faire un retour au calme approprié.
- Conclure la séance.
- Il est important de faire un débreffage avec les coureurs à la fin de la séance afin de recueillir leurs commentaires en vue de préparer le prochain entraînement ou la prochaine compétition.
Dans une étude menée sur le développement à long terme de l’athlète en ski de compétition, Müller et collaborateurs n’ont pas trouvé de paramètre unique en matière de condition physique qui permettait de déterminer le risque de blessure. Toutefois, la pratique d’activités physiques dès le tout jeune âge est essentielle pour faire face aux exigences physiques du ski de compétition et pour réduire le taux de lésions traumatiques et de blessures dues à un surentraînement (Müller et coll., 2017).
Les mesures pouvant servir à prévenir les blessures chez les coureurs devraient être axées sur les exercices de gainage, de contrôle neuromusculaire, de force réactive et de mouvements symétriques et asymétriques (Steidl-Müller et coll., 2019, Müller et coll., 2017).
ÉQUILIBRE DE VIE
Même s’il n’est pas facile pour les coureurs de trouver un équilibre entre l’entraînement, les compétitions et la vie personnelle, il n’est pas impossible de concilier le sport, le temps en famille, les rencontres sociales, le travail et les études.MAINTENIR UNE VIE ÉQUILIBRÉE QUI FAVORISE LE DÉVELOPPEMENT DE SAINES HABITUDES COMPREND:
- Planifier du temps en famille et des activités sociales avec les amis.
- S’assurer que les athlètes ont assez de temps pour bien se reposer et se régénérer.
- Trouver un équilibre entre les études, les activités sportives et le travail.
- Établir un système simple de suivi pour que les coureurs tiennent à jour leur récupération entre les séances d’entraînement et de compétition. Les coureurs ne peuvent pas gérer leur réponse et leur besoin de récupération ou de régénération s’ils n’ont pas évalué ces facteurs.
- Prévoir du temps pour des activités sociales avec d’autres coureurs et amis dans un environnement non structuré.
- Réduire le temps passé devant l’écran.
- Faire du bénévolat auprès de votre club de ski ou de l’organisme régional afin de redonner aux jeunes coureurs et de les soutenir dans leur développement.
RÉFÉRENCES:
Centre canadien pour l'éthique dans le sport
Canadian Sport for Life Sleep, Recovery, and Human Performance
Halson SL. Monitoring training load to understand fatigue in athletes. Sports Med. 2014;44:139–147. doi:10.1007/s40279-014-0253-z
Istvan Balyi, Richard Way, Colin Higgs. Long Term Athlete Development. Human Kinetics. 2013.
Mountjoy M, Sundgot-Borgen J, Burke L, et al The IOC consensus statement: beyond the Female Athlete Triad—Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S) Br J Sports Med 2014;48:491-497
Lastella, Michele & Vincent, Grace & Duffield, Robert & Roach, Gregory & Halson, Shona & Heales, Luke & Sargent, Charli. (2018). Can sleep be used as an indicator of overtraining in athletes?. Frontiers in Physiology. In press. 10.3389/fphys.2018.00436.
Müller L, Hildebrandt C, Müller E, Fink C and Raschner C (2017) Long-Term Athletic Development in Youth Alpine Ski Racing: The Effect of Physical Fitness, Ski Racing Technique, Anthropometrics and Biological Maturity Status on Injuries. Front. Physiol. 8:656. doi: 10.3389/fphys.2017.00656
Steidl-Müller, Lisa & Hildebrandt, Carolin & Raschner, Christian & Müller, Erich. (2019). Challenges of talent development in alpine ski racing: a narrative review. Journal of Sports Sciences. 37. 601-612. 10.1080/02640414.2018.1513355.