CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT

  • Le nourrisson connaît une croissance très rapide. Passé l’âge de deux ans, la croissance se ralentit. Il est important de mesurer la taille debout et de prendre le poids à chaque anniversaire afin d’assurer le suivi du rythme de croissance de l’enfant. 
  • Au cours des premières années de vie, l’enfant franchira un schéma moteur bien établi passant de la position assise à ramper, à s’agripper à un meuble pour se lever, puis à s’équilibrer sur les deux pieds pour commencer à marcher.
  • L’enfant fait ses premiers pas et peut ensuite courir, sauter, botter, attraper et exécuter les activités qu’un jeune en santé de 5 ou 6 ans peut faire. 
  • Comme la tête du jeune skieur est lourde avec le port du casque, il tend à adopter une trace très large sur les skis afin de créer une plus grande base de support. Cette base se rapprochera une fois que l’enfant devient assez fort pour soutenir le poids de sa tête et du casque. 

 

Deux choses doivent se produire pour que l’enfant apprenne les habiletés liées aux fondements du mouvement et les habiletés techniques du ski : son corps doit se développer et il doit avoir des occasions de s’exercer et d’explorer ses limites dans un milieu sécuritaire. Chaque enfant a son propre rythme de développement et il franchit les étapes à sa façon. 

SYSTÈMES MUSCULAIRES ET OSSEUX 

À mesure que l’enfant se développe, les os et les muscles sont soumis à des pressions pouvant favoriser leur renforcement.  

DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME NERVEUX

Le processus par lequel un nerf peut transmettre un signal sur toute sa longueur se termine habituellement vers l’âge de deux ans. Un meilleur contrôle des patrons moteurs indique que les nerfs peuvent transporter un signal sur toute leur longueur, ce qui entraîne une acquisition plus rapide de motricité globale et de motricité fine.  

DÉVELOPPEMENT DU CERVEAU

Le cerveau des enfants traverse un processus de développement spectaculaire au cours duquel un grand nombre de cellules cérébrales sont produites, ce qui entraîne un nombre considérable de nouvelles connexions entre les cellules du cerveau.  

AMÉLIORATION DES SENS

La capacité d’un enfant à utiliser son sens de la vue, de l’équilibre et de savoir où se trouvent ses membres sans pouvoir les voir devient plus efficace à mesure qu’il développe son système sensoriel grâce à des expériences ludiques.

HABILETÉS LIÉES AUX FONDEMENTS DU MOUVEMENT

  • Encouragez les enfants à courir, à s’arrêter puis à repartir et à changer de direction. Jouez à la tague.
  • Faites des jeux demandant d’attraper un ballon, une balle ou un objet souple. 
  • Faites des jeux pour reproduire des formes; tête en haut ou tête en bas.
  • Demandez aux enfants d'imiter les mouvements d’animaux (p. ex., le glissement d’un serpent, le sautillement d’une grenouille dans l’herbe).
  • Faites du yoga pour développer la mobilité et la conscientisation. 
  • Faites des jeux qui demandent de lancer une balle vers une cible en utilisant la main gauche et la main droite. 
  • Faites des jeux de bondissements, en s’équilibrant sur un pied puis en avançant pour transférer le poids et sauter.
  • Faites des jeux de sauts en demandant aux enfants de sauter dans les airs et de faire une forme comme une étoile ou de tourner dans les airs afin de tester jusqu’où ils peuvent sauter en hauteur ou en longueur. Assurez-vous qu'ils atterrissent d’abord sur la plante du pied, puis que le mouvement soit suivi de la flexion du talon, de la cheville, du genou et de la hanche, afin que les enfants apprennent les bonnes techniques d'atterrissage. 
  • Initiez les enfants aux sports de glisse, comme le ski ou le patin, pour qu’ils apprennent à pousser contre une surface et à glisser.  
  • Montrez aux enfants à faire du vélo afin qu’ils développent l’équilibre dynamique.

Apprenez comment enseigner les habiletés liées aux fondements du mouvement en suivant l’un des ateliers Habiletés liées aux fondements du mouvement de l’Association canadienne des entraîneurs destinés aux parents et aux entraîneurs

TOUT-PETITS

Lorsque l’enfant est prêt, il commence à marcher et a besoin d’une vaste surface ferme et libre de tout obstacle pour s’exercer. Bien que marcher soit la chose la plus naturelle, il a souvent de la difficulté à s’arrêter puisqu’il ne contrôle pas encore toutes ses fonctions corporelles. 

Il est possible de développer ces fonctions à l’aide de jeux comme suivre une ligne ondulée tracée à la craie ou avec du ruban adhésif. Se tenir debout devant l’enfant et danser peut l’aider à développer son sens du rythme et de la coordination. 

Vers l’âge de 2 ans, il est prêt à améliorer son équilibre en tentant de se tenir sur un pied.  

Les enfants doivent être supervisés dans les activités décrites ci-dessus.

ENFANTS DE 2 À 4 ANS

Cette période est marquée par une amélioration rapide des habiletés physiques. L’enfant s’améliore rapidement à la course et il commence à lancer de petits objets sans trop savoir comment.

À ce stade de développement, l’enfant doit essayer de nouvelles choses dans un environnement sécuritaire et stimulant.

Les enfants sont des apprenants visuels qui ont besoin de voir d’autres enfants et des adultes faire de l’activité physique avec plaisir: 

  • Avec l’aide d’un adulte, l’enfant peut commencer à glisser et à patiner sur des skis. 
  • Il peut commencer à apprendre comment attraper un objet souple, à le faire rouler et à le lancer.  
  • Il découvre comment botter un ballon léger comme activité amusante. 
  • Il peut améliorer ses capacités à frapper un objet en frappant une balle immobile ou qui roule lentement vers lui.
  • Il commence à faire des culbutes, à tourner et à rouler, ce qui aide au développement du cerveau et à la capacité d’orienter son corps dans le temps et dans l'espace (proprioception).
  • Faire des sauts, des sautillements et d’autres activités de locomotion, comme faire du tricycle, permettent de développer rapidement les habiletés locomotrices et d’équilibre.
  • L’enfant commence à sauter par-dessus des objets, il peut descendre d’une chaise basse et grimper dans des jeux au terrain de jeu.   
  • Il peut commencer à jouer dans une piscine peu profonde, sous la supervision d’un adulte, pour qu’il se sente à l’aise dans l’eau. Certains enfants peuvent même nager à ces âges. 

ENFANTS DE 4 À 6 ANS

Pendant ces deux années, l’enfant se trouve dans une période de raffinement et d’approfondissement des habiletés acquises.

Par exemple, les gestes sont plus fluides en courant ou en bottant un ballon. L’enfant améliore son équilibre, ce qui lui permet d’explorer ses capacités physiques dans un environnement sécuritaire.

Les enfants devraient commencer à pratiquer des sports complémentaires et participer à un programme de ski structuré offert par un club de ski ou des organismes récréatifs.

PRÉPARATION PHYSIQUE DES SKIEURS PARA-ALPINS

Les mêmes éléments du plan de développement à long terme du skieur et de la préparation physique doivent être pris en considération. Toutefois, pour les athlètes para-alpins, certains éléments doivent être pris en compte selon la déficience physique de chaque personne. Il faut être conscient qu’en raison de la nature différente des besoins de chaque athlète, le programme sera établi sur une base individuelle. Bien que le programme d’entraînement soit sensiblement identique au programme pour les athlètes non handicapés, des considérations supplémentaires doivent être prises en compte pour chacune des catégories.

SKIEUR NON-VOYANT

Buts: Améliorer la proprioception et l’équilibre afin d’accroître la confiance sur le plan de l’orientation spatiale et, si possible, améliorer l’interaction et la communication avec le guide.

Éléments à tenir compte:

  • En général, aucune restriction physique ni modification n’est apportée aux procédures de tests physiques.
  • Il faut enseigner les mouvements avec le poids du corps puis progresser vers les mouvements de déplacement d’objets externes et de manipulation d’objets.
  • La progression des phases d’envol et de réception lors de sauts peut aider à renforcer la proprioception, ce qui peut améliorer l’équilibre et la coordination.
  • Les séances d’entraînement physique à l’extérieur nécessitent souvent que l’athlète non-voyant soit accompagné d’un guide expérimenté.

SKIEUR ASSIS

Buts: Développer et améliorer l’équilibre en position assise, la force musculaire au niveau du tronc ainsi que des muscles stabilisateurs de l’omoplate et de l’épaule, et possiblement les stabilisateurs de la hanche.

MESURE DE SÉCURITÉ: IL EST IMPORTANT DE CONNAÎTRE LE SCORE DE L’ÉVALUATION ASIA (AMERICAN SPINAL INJURY ASSOCIATION) SELON LE TYPE DE LÉSION MÉDULLAIRE AFIN DE BIEN COMPRENDRE L’ÉTAT DES FONCTIONS SENSORIELLES ET MOTRICES DE L’ATHLÈTE.

Éléments à tenir compte:

  • Hypertension orthostatique: modifier graduellement la position.
  • Dysréflexie autonome (se produit chez les blessés médullaires de niveau T6 ou supérieur): vérifier si l’athlète est allé aux toilettes avant l’entraînement et s’il ne souffre pas d’infection urinaire. Il doit éviter le port de vêtements serrés et les stimuli potentiellement nocifs.
  • Fonction respiratoire: l’athlète a-t-il besoin d’un dispositif de toux assistée?
  • Éviter le surentraînement, car l’athlète pourrait avoir de la difficulté à réaliser ses activités de la vie quotidienne.
  • L’athlète pourrait nécessiter plus d’aide qu’en temps normal pour se déplacer avec son fauteuil dans la salle de musculation ou l’aire d’entraînement.
  • Il faut être conscient des zones insensibles afin d’éviter les frottements et les points de pression lors de certains mouvements.

SKIEUR DEBOUT

Buts: Corriger les déséquilibres musculaires qui peuvent se produire. Favoriser l’utilisation des bons schémas moteurs tout en étant conscient que l’exécution ne sera peut-être pas parfaite.

MESURE DE SÉCURITÉ: LORSQU’UN ATHLÈTE A UN MEMBRE AMPUTÉ, IL EST IMPORTANT QU’IL PRENNE SOIN DE SA PEAU, SURTOUT LORSQUE L’ENTRAÎNEMENT A LIEU DANS UN ENVIRONNEMENT CHAUD.

Éléments à tenir compte:

  • Il faut comprendre les différences qui existent entre les athlètes sur les plans de l’amplitude du mouvement, de la force et du positionnement.
  • Bien que toutes les facettes de l’entraînement physique (c.-à-d. la force, la puissance, l’agilité, etc.) puissent être entraînées, elles peuvent varier d’un athlète à l’autre et même pour un athlète (p. ex., les mouvements du côté droit ne sont pas identiques à ceux du côté gauche).
  • Certains athlètes (p. ex., un athlète atteint de paralysie cérébrale ou victime d’un AVC) pourraient nécessiter des mouvements différents de chaque côté. Toutefois, il ne faut pas négliger le côté du corps qui fonctionne moins bien.
IL EST INDISPENSABLE QUE LES ENTRAÎNEURS ET L’ÉQUIPE DE SOUTIEN INTÉGRÉ (ÉSI) SE PARLENT ET CONNAISSENT LE STATUT FONCTIONNEL, LE NIVEAU TECHNIQUE ET LES CAPACITÉS DE CHAQUE ATHLÈTE AFIN DE FAVORISER UNE MEILLEURE HARMONISATION DU DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE, TACTIQUE, MENTAL ET TECHNIQUE ET DE CRÉER LE MEILLEUR ENVIRONNEMENT POSSIBLE POUR ASSURER UNE CROISSANCE OPTIMALE.