CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT

Le graphique des phases de croissance offre une excellente représentation de la croissance et du développement des skieurs au stade S’entraîner à s’entraîner. Les jeunes traversent une période difficile en raison de la croissance rapide et du développement physique qui entraînent des difficultés de coordination et d’exécution d’habiletés. Bien que cette période puisse s’avérer pénible et frustrante pour les coureurs, les entraîneurs et les parents, il est important de poursuivre l’amélioration des habiletés liées aux fondements du mouvement dans divers environnements. Les coureurs doivent comprendre qu’ils ne progresseront pas aussi rapidement pendant cette phase de croissance. C’est en persévérant et en continuant de pratiquer les habiletés fondamentales sur la neige et en dehors qu’ils passeront à travers cette phase et augmenteront leurs chances de réussite au stade S’entraîner à compétitionner et après. 

Au stade S’entraîner à s’entraîner, les athlètes à maturité précoce sont physiquement avantagés par rapport à leurs pairs s’ils sont en mesure de maintenir les habiletés motrices et techniques acquises. Cependant, les coureurs qui ont une maturité tardive peuvent se décourager. C’est pourquoi il est indispensable de rappeler aux coureurs de ce stade de garder le cap sur leurs objectifs individuels et où ils se situent dans le processus de réalisation de leurs objectifs. En encourageant les jeunes à développer un état d’esprit axé sur la croissance, cela leur permettra de traverser cette période difficile.

Il est également important que les parents et les entraîneurs connaissent ces phases. Les jeunes coureurs devraient suivre un programme de musculation et de conditionnement physique adapté pour eux. L’objectif du conditionnement physique à ce stade est de construire une bonne base aérobie au début de la poussée de croissance rapide-soudaine et d’améliorer la vitesse et la force vers la fin du stade. Les entraîneurs et les parents doivent surveiller la croissance et le développement individuels des coureurs afin de réduire les risques de blessures et de les préparer aux exigences du ski de compétition. 

SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE

Les habiletés liées aux fondements du mouvement sont indispensables au développement du coureur puisqu’elles constituent la base de la pratique des sports complémentaires et du ski alpin de compétition. D'ailleurs, des études révèlent que beaucoup d’enfants et d’adolescents abandonnent la pratique du sport parce qu’ils n’ont pas appris les habiletés motrices fondamentales requises pour progresser. 

Le coureur doit maintenir les habiletés liées aux fondements du mouvement pendant cette période de croissance et de développement rapides. C’est ce maintien qui lui permettra d’exceller en ski de compétition et dans divers sports complémentaires qui contribuent à l’amélioration des habiletés athlétiques tout au long de sa carrière sportive.

NOS COUREURS DOIVENT ÊTRE DOTÉS D’UN SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE DANS UNE VARIÉTÉ DE MILIEUX SPORTIFS. LA RESPONSABILITÉ DE CE DÉVELOPPEMENT DU SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE REPOSE ESSENTIELLEMENT SUR LES PARENTS ET TUTEURS EN COLLABORATION AVEC LES ENTRAÎNEURS ET LE CLUB DE SKI. 

HABILETÉS LIÉES AUX FONDEMENTS DU MOUVEMENT:

Habiletés liées à la stabilité – La capacité de sentir un déplacement du corps qui entraîne un déséquilibre et de pouvoir se rééquilibrer rapidement et avec précision pour maintenir la stabilité grâce aux mouvements compensatoires appropriés. Par exemple: s’équilibrer, pivoter, esquiver, pousser, tirer et tourner.

Habiletés locomotrices – Il s’agit des mouvements responsables du déplacement du corps d’un endroit à l’autre. Par exemple: marcher, courir, sauter, glisser et sauter. 

Habiletés de manipulation – Il s’agit des mouvements responsables pour lancer, attraper ou se déplacer en tenant un objet comme une balle, une rondelle ou un disque. 

« Un climat d’enseignement favorisant le développement des habiletés liées aux fondements du mouvement dès un très jeune âge sert de préparation à l’acquisition de stratégies d’entraînement plus poussées plus tard dans la vie. »  (Faigenbaum et coll., 2017). 

 

RESSOURCES SUR LE SAVOIR-FAIRE PHYSIQUE:

Physical Literacy Concept Paper Ages 0-12 Years (en anglais)

Pour en savoir plus: http://litteratiephysique.ca/

Télécharger la Déclaration de consensus canadien sur la littératie physique

Visionner la courte vidéo Qu'est-ce que la littératie physique?

Apprenez comment enseigner les habiletés liées aux fondements du mouvement en suivant l’un des ateliers sur les Habiletés liées aux fondements du mouvement de l’Association canadienne des entraîneurs destinés aux parents et aux entraîneurs. 

CAPACITÉ CARDIORESPIRATOIRE

CONSTRUIRE LA MACHINE

L’entraînement aérobie demeure une priorité. Il important que les coureurs acquièrent une bonne base d’endurance aérobie afin de maintenir un degré élevé d’exécution lors de chaque descente d’entraînement ou manche de compétition.

Au cours de ce stade, le cœur et les poumons se développent rapidement et le volume sanguin augmente. Étant donné que la production d’hormones sexuelles (l’œstrogène et la testostérone) augmente, l’organisme tolère mieux l’accumulation d’acide lactique.

  • Continuer de mettre l’accent sur l’entraînement aérobie par la participation à des activités d’endurance à faible vitesse.
  • Initier les coureurs à un entraînement anaérobie modéré au début du stade en y ajoutant des sprints courts et un entraînement de type fartlek.
  • Il est possible de commencer l’entraînement anaérobie de forte intensité, à raison d’une à deux fois par semaine, après l’atteinte du pic de croissance rapide-soudaine qui survient normalement vers la fin de ce stade.
LES COUREURS DEVRAIENT VISER 180 MINUTES D’ACTIVITÉ PHYSIQUE QUOTIDIENNE, DONT 60 MINUTES CONSACRÉES À UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE D’INTENSITÉ ÉLEVÉE. TOUT COUREUR DEVRAIT FAIRE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE QUOTIDIENNE SELON LA DURÉE RECOMMANDÉE. 

L’ENTRAÎNEMENT DE LA CAPACITÉ AÉROBIE ET DE LA FORCE DÉPEND DU NIVEAU DE MATURATION DU SKIEUR. 

FORCE ET CONDITIONNEMENT

L’entraînement de la force au cours du stade S’entraîner à s’entraîner doit être surveillé afin de s’assurer que les coureurs ont atteint le pic de croissance rapide-soudaine (PCRS) et qu’ils sont prêts à s’entraîner avec des poids. Les clubs de ski sont encouragés à mettre sur pied des programmes de conditionnement physique, y compris un camp de préparation physique estival afin de favoriser l’esprit d’équipe et une culture de l’entraînement. 

Les activités physiques doivent comprendre l’utilisation de bandes élastiques, de ballons lestés, de kettlebells ou de poids libres, de ballons d’exercice et du poids du corps afin de renforcer l’ensemble du corps et d’améliorer la coordination pendant le PCRS.

Une fois le PCRS atteint, les coureurs peuvent commencer à suivre un programme de musculation structuré. La progression des exercices de musculation effectués avec des bandes élastiques, un ballon lesté ou des sangles de suspension peut ensuite se faire à au moyen d’haltères, d’un kettlebell ou d’une barre.

Les coureurs peuvent être initiés à des mouvements d'haltérophilie plus avancés en utilisant un long bâton de bois ou une barre sans charge. Les coureurs qui sont en mesure d’exécuter correctement les mouvements avec ces outils devraient pouvoir exécuter des mouvements d’haltérophilie plus avancés avec assurance et compétence à la fin de ce stade et en amorçant le stade S’entraîner à compétitionner.

Il n’est pas recommandé que les athlètes dépassent leur niveau de capacités motrices. La meilleure façon de prendre de la force musculaire en toute sécurité consiste à exécuter les exercices indiqués ci-dessus à l’aide de la bonne technique.   

Les exercices d’équilibre et de gainage favorisent l’amélioration de l’équilibre dynamique. Il est possible de montrer aux jeunes de simples éducatifs d’équilibre pour qu’ils améliorent leur capacité à recentrer le corps, ce qui sollicite l’interaction des grands et des petits groupes musculaires.

  • Faire des exercices de stabilisation du tronc (gainage) pour renforcer également les jambes, les hanches et les muscles fessiers.  
  • Ajouter des exercices suffisamment difficiles pour améliorer l’équilibre des athlètes. 

À ce stade, les recommandations en matière d’entraînement musculaire comprennent de 8 à 12 exercices différents pour améliorer la force musculaire ainsi que les habiletés liées aux fondements du mouvement, à savoir l’agilité, l’équilibre, la coordination et la puissance. Il faut graduellement introduire des mouvements plus précis et coordonnés qui nécessitent la sollicitation de plus petits groupes musculaires. Commencer par une série de 10 à 15 répétitions et progresser vers trois séries.  

Les athlètes féminines:

Au cours de ce stade, les filles atteignent le début du pic croissance rapide-soudaine (PCRS) plus tôt que les garçons, ce qui leur permet d’améliorer leur capacité aérobie et leur force avant les garçons. 

  • L’entraînement fonctionnel et l’entraînement en résistance sont des éléments devant régulièrement faire partie des programmes destinés aux filles (Harber, 2007). 
  • À mesure que des changements physiques rapides sont observés, les entraîneurs doivent savoir que des modifications peuvent se produire sur le plan des schémas moteurs, de l’agilité, de l’équilibre et de la coordination et ils doivent apporter les correctifs nécessaires. 
  • Les entraîneurs et les athlètes féminines doivent connaître les mouvements à risque élevé qui sont associés aux lésions du ligament croisé antérieur (LCA) et de l’articulation fémoro-patellaire lors d’une décélération avec un changement de direction ou d’un atterrissage après un saut.  
  • Afin de prévenir les blessures chez les filles, il est important de leur donner de bonnes explications afin qu’elles utilisent la bonne technique en exécutant les mouvements au niveau des membres inférieurs et des épaules. La bonne technique pour prévenir les lésions du LCA et de l’articulation fémoro-patellaire peut être montrée aux athlètes et renforcée par les entraîneurs (Harber, 2007). 

LE FAIT DE RENFORCER LA BONNE TECHNIQUE LORS DE L’EXÉCUTION DE CES MOUVEMENTS PEUT RÉDUIRE LE TAUX DE BLESSURES SANS IMPACT. 

Les exercices de musculation et de conditionnement physique devraient se faire au sol, solliciter tout le corps et mobiliser plusieurs mouvements articulaires afin de favoriser le développement des capacités fonctionnelles de l’athlète. Les exercices d’introduction à la musculation doivent inclure de simples mouvements exécutés avec la bonne technique.

  • Mouvement de squat (flexion des jambes): est introduit par l’exécution de squats normaux (sur deux jambes) avec le poids du corps puis en progressant vers les squats sur une jambe en augmentant l’amplitude de mouvement. 
  • Mouvement de flexion des hanches: se fait en fléchissant les hanches pour toucher les orteils avec les doigts ou les mains en position assise ou debout. 
  • Mouvement de fente: se fait en commençant par de simples fentes avant et en progressant vers le mouvement en fente arrière et en fente latérale; progressez vers le mouvement de fente avec saut en utilisant la bonne technique.
  • Actions de pousser: montrer aux athlètes comment pousser correctement; pousser contre le mur et le plancher, pousser un ballon lesté au-dessus de la tête et en l’éloignant du corps, pousser contre le sol et sauter dans les airs; pousser contre la neige ou la glace en patinant.
  • Actions de tirer: montrer aux athlètes comment soulever le corps pour effectuer une traction à la barre, tirer un objet vers le corps, jouer au tir à la corde et à ramer.
  • Mouvement de manutention: se fait en transportant un objet d’un endroit à l’autre en tenant la charge près du corps, ensuite en déplaçant la charge d’un côté à l’autre du corps puis en l’éloignant du corps afin de créer un déséquilibre.

Étant donné que le corps est en croissance et en développement, les tissus sont plus vulnérables aux lésions. Bien que les ligaments et les tissus conjonctifs se renforcent, les extrémités osseuses n’ont pas terminé leur processus de durcissement, soit la calcification. il est important de choisir un nombre approprié de répétitions pour répondre aux besoins de chacun des athlètes ainsi que de les encourager à effectuer un échauffement approprié en préparation au mouvement et à utiliser la bonne technique pour exécuter les exercices et les activités.

PRÉPARATION AU MOUVEMENT

Avant de commencer toute séance d’entraînement, les coureurs doivent effectuer une séance d’activation (échauffement) au cours de laquelle une série d’exercices de préparation au mouvement est exécutée. Cette séance doit faire partie de la routine habituelle. Selon la séance d’entraînement à venir, la séance d’activation peut durer entre 5 et 15 minutes. L’échauffement peut se faire à une plus faible intensité que celle prévue dans la séance d’entraînement, et les exercices de préparation au mouvement doivent être spécifiques à chaque coureur. Les exercices doivent solliciter les muscles qui seront utilisés en ski.  

Une bonne séance d’activation avant de commencer l’entraînement ou la compétition permet de:

  • Augmenter le rythme cardiaque et respiratoire, ce qui hausse l’apport en oxygène au niveau des muscles qui travaillent (augmentation graduelle). 
  • Augmenter la température des muscles et du corps, ce qui est nécessaire pour l’entraînement et la compétition par temps froid.
  • Augmenter l’amplitude des mouvements et la mobilité.  
  • Favoriser le lien corps-esprit, ce qui optimise la capacité de bien skier et sollicite le système nerveux.

L’intégration des habiletés liées aux fondements du mouvement dans la séance d’activation permet de:

  • Favoriser le développement et le maintien du savoir-faire physique. 
  • Renforcer les différentes parties du corps à l’aide de mouvements simples. 
  • Préparer adéquatement le corps au mouvement et améliorer la manière d’exécuter le mouvement, ce qui réduit les risques de blessure en skiant ou en participant à des activités inhabituelles. 
  • Favoriser le sentiment de réussite en acquérant des habiletés, ce qui renforce la motivation pour surmonter les défis puisque les coureurs ont préparé le corps et l'esprit à l’entraînement ou à la compétition.

PRÉPARATION PHYSIQUE DES SKIEURS PARA-ALPINS

Les mêmes éléments du plan de développement à long terme du skieur et de la préparation physique doivent être pris en considération. Toutefois, pour les athlètes para-alpins, certains éléments doivent être pris en compte selon la déficience physique de chaque personne. Il faut être conscient qu’en raison de la nature différente des besoins de chaque athlète, le programme sera établi sur une base individuelle. Bien que le programme d’entraînement soit sensiblement identique au programme pour les athlètes non handicapés, des considérations supplémentaires doivent être prises en compte pour chacune des catégories.

SKIEUR NON-VOYANT

Buts: Améliorer la proprioception et l’équilibre afin d’accroître la confiance sur le plan de l’orientation spatiale et, si possible, améliorer l’interaction et la communication avec le guide.

Éléments à tenir compte:

  • En général, aucune restriction physique ni modification n’est apportée aux procédures de tests physiques.
  • Il faut enseigner les mouvements avec le poids du corps puis progresser vers les mouvements de déplacement d’objets et de manipulation d’objets.
  • La progression des phases d’envol et de réception lors de sauts peut aider à renforcer la proprioception, ce qui peut améliorer l’équilibre et la coordination.
  • Les séances d’entraînement physique à l’extérieur nécessitent souvent que l’athlète non-voyant soit accompagné d’un guide expérimenté.

SKIEUR ASSIS

Buts: Développer et améliorer l’équilibre en position assise, la force musculaire au niveau du tronc ainsi que des muscles stabilisateurs de l’omoplate et de l’épaule, et possiblement les stabilisateurs de la hanche.

Mesure de sécurité: Il est important de connaître le score de l’évaluation asiA (American spinal injury association) selon le type de lésion médullaire afin de bien comprendre l’état des fonctions sensorielles et motrices de l’athlète.

Éléments à tenir compte:

  • Hypertension orthostatique: modifier graduellement la position.
  • Dysréflexie autonome (se produit chez les blessés médullaires de niveau T6 ou supérieur): vérifier si l’athlète est allé aux toilettes avant l’entraînement et s’il ne souffre pas d’infection urinaire. Il doit éviter le port de vêtements serrés et les stimuli potentiellement nocifs.
  • Fonction respiratoire: l’athlète a-t-il besoin d’un dispositif de toux assistée.
  • Éviter le surentraînement, car l’athlète pourrait avoir de la difficulté à réaliser ses activités de la vie quotidienne.
  • L’athlète pourrait nécessiter plus d’aide qu’en temps normal afin de se déplacer avec son fauteuil dans la salle de musculation ou l’aire d’entraînement.
  • Il faut être conscient des zones insensibles afin d’éviter les frottements et les points de pression lors de certains mouvements.

 

SKIEUR DEBOUT

Buts: Corriger les déséquilibres musculaires qui peuvent se produire. Favoriser l’utilisation des bons schémas moteurs tout en étant conscient que l’exécution ne sera peut-être pas parfaite.

Mesure de sécurité: lorsqu’un athlète a un membre amputé, il est important qu’il prenne soin de sa peau, notamment lorsque l’entraînement a lieu dans un environnement chaud.

Éléments à tenir compte:

  • Il faut comprendre les différences qui existent entre les athlètes sur les plans de l’amplitude du mouvement, de la force et du positionnement.
  • Bien que toutes les facettes de l’entraînement physique (c.-à-d. la force, la puissance, l’agilité, etc.) puissent être entraînées, elles peuvent varier d’un athlète à l’autre et même pour un athlète (p. ex., les mouvements du côté droit ne sont pas identiques à ceux du côté gauche).
  • Certains athlètes (p. ex., un athlète atteint de paralysie cérébrale ou victime d’un AVC) pourraient nécessiter des mouvements différents de chaque côté. Toutefois, il ne faut pas négliger le côté du corps qui fonctionne moins bien.

IL EST INDISPENSABLE QUE LES ENTRAÎNEURS ET L’ÉQUIPE DE SOUTIEN INTÉGRÉ (ÉSI) SE PARLENT ET CONNAISSENT LE STATUT FONCTIONNEL, LE NIVEAU TECHNIQUE ET LES CAPACITÉS DE CHAQUE ATHLÈTE AFIN DE FAVORISER UNE MEILLEURE HARMONISATION DU DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE, TACTIQUE, MENTAL ET TECHNIQUE ET DE CRÉER LE MEILLEUR ENVIRONNEMENT POSSIBLE POUR ASSURER UNE CROISSANCE OPTIMALE.